MUSIQUE DE FILM
« TAKE CARE »
12e mondial
IFMC W2024
Young

Demi finaliste
IFMC W2024
Young

1er français
IFMC W2024
Young

Demi finaliste (les 20 premiers), douzième mondial et premier français au concours international de musique à l’image
Indie Film Music Contest (IFMC), Hiver 2024, catégorie "Young" pour les jeunes de moins de 23 ans
"Take care", film réalisé par Sune Sorensen
"Je vois que vous n’avez que 15 ans et je suis stupéfait par le niveau de sophistication de votre travail pour ce film à un si jeune âge. Le choix du silence au début rend plus forte et plus importante l’arrivée de votre musique au moment de la vue sur le sapin, ce qui aide à faire le lien avec le point culminant du film à la fin. J'aime la façon dont vous utilisez juste après cette image le regard vers le bas du personnage pour initier de l'énergie. On voit clairement que c'est l'étincelle d'une idée et qu'il est maintenant dans l’élan, donc le mouvement est parfait. Vous avez bien rendu la lourdeur du poids et j'aime beaucoup la façon dont vous traitez le découragement, lorsqu'il échoue dans sa première tentative. La séquence d’abandon à partir de 00:58 est magnifique, belle et simple avec un peu de tristesse, mais pas trop sombre et déprimante. L’enchaînement de musique lors de l’entraînement à partir d’1:21 est extrêmement bien fait. Vous avez admirablement capturé l'étincelle et le regain d'énergie, et vous avez bien fait ressortir sa révélation. La gestion de l'interruption de la fille et de la montée en puissance de la course est excellente, très fluide et très élégante. Elle raconte une histoire et maintient l'attention sur le point de vue de l’homme, c’est tout simplement parfait. A partir de 2:01, vous diminuez doucement votre partition en vous appuyant sur les cordes, ce qui est magnifique. Cela crée un peu d'anticipation et donne l'impression d'un nouveau chapitre par rapport à la séquence précédente. Le reste est tout simplement charmant et très réconfortant. Je suis jaloux que vous soyez aussi bon à un si jeune âge. Vous avez un bel avenir devant vous !"
Corey Wallace
Compositeur américain (Los Angeles), membre du Jury de l'IFMC (extraits traduits de l’anglais)
Nombreuses musiques de films entre autres Supercell (2023), Artik (2019, meilleure musique au Grimfest)
ou Mime your mannes (2016, meilleure BO d'un film d'animation aux Hollywood Music in Media Awards)...
musiques additionnelles de The Walking Dead, Snowpiercer, Vikings Valhalla... et du jeu vidéo Call of Duty : Vanguard

© Bob Deldadillo

"Dans cette composition, j'ai souhaité créer véritablement une narration qui accompagne les personnages tout en laissant une place au silence, comme c'est le cas au début du film centré sur la solitude de cette personne âgée. J'ai fait le choix de la clarinette pour représenter la petite fille, moteur de toute l'histoire même si elle n'apparaît qu'à la fin. La contrebasse apporte un effet de poids au grand père tout en donnant une ambiance jazz qui correspond à sa génération. Les quelques notes de piano contribuent à la tension du récit dans les moments de doute du personnage principal ainsi que pour porter l'incompréhension et l'inquiétude de la mère. Les cloches soulignent l'émergence de l'idée en même temps que la magie de Noël et le rêve. "
Mathias Duranteau
« SOUS LES ETOILES »
Rescore d'un extrait du film "Adaline" de Lee Toland en 2015 (avec dans cet extrait Blake Lively dans le rôle d'Adaline Bowman / Jennifer Larson et Michiel Huisman dans le rôle d'Ellis Jones)
"À partir d'un extrait du film "Adaline" du réalisateur Lee Toland (2015), j'ai composé une musique différente de la création originale. J'ai voulu proposer ici une musique douce et légère qui accompagne la situation romantique entre les deux personnages. Les cloches symbolisent la figure des étoiles et de l'avenir, comme si il y avait une troisième personne dans la discussion. J'ai voulu rendre la période du baiser très légère et suspendue."
Mathias Duranteau
Pitch du film : Adaline avait toutes les caractéristiques d'une jeune femme normale, vouée à connaître les péripéties de la vie jusqu'à la vieillesse, lot de tout un chacun. Pourtant, bien que née en 1908, elle entame le XXIe siècle toujours parée d'une jeunesse immuable à la suite d'un étrange accident survenu en 1937, alors qu'elle avait 29 ans, un âge qu'elle affichera physiquement tout le reste de sa vie... Bientôt traquée, notamment par le FBI, elle doit régulièrement changer d'identité, de domicile et de travail et ne peut s'attacher durablement aux hommes qu'elle croise au cours de son existence sans fin. Mais, le dernier qu'elle rencontre, tenace, va faire s'entrechoquer son passé et son présent. Entre la raison et les sentiments, pourra-t-elle enfin accepter l'amour ?
« L’OCEAN »
Le morceau « L’Océan » a été composé à partir du film réalisé par Vittorio Bettini pour le clip de la chanson de Fred Nevché « L’Océan » (publication avec l’autorisation de Fred Nevché et Vittorio Bettini).
"Après avoir visionné plusieurs fois les images du clip « L’Océan », cela m’a fait penser au passage d’Ulysse et les sirènes dans L’Odyssée d’Homère. Un homme sur un bateau est perdu au milieu de la mer. Au fur et à mesure des images, il semble pris de folie à cause de l’image obsédante d’une femme. J’ai pensé cet accompagnement très obscur en contraste avec une image plutôt ensoleillée et joyeuse. J’ai voulu me concentrer sur l’intériorité du personnage qui semble en décalage avec cette joie trop expressive. J’ai travaillé cette ambiance obscure en choisissant une gamme instable (Mode Phrygien harmonique en Mi) et des sonorités métalliques qui rappellent les grincements du bateau. J’ai voulu intégrer le murmure en grec ancien de la voix intérieure d’une femme en écho à l’appel des sirènes dans L’Odyssée :
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« Allons, viens ici, Ulysse, tant vanté, gloire illustre des Achéens ;
arrête ton vaisseau, pour écouter notre voix.
Jamais nul encore ne vient par ici sur un vaisseau noir,
sans avoir entendu la voix au doux son qui sort de nos lèvres ;
on s’en va charmé et plus savant. »
(Homère, L’odyssée, Chant XII, 184-188, Traduction de Médéric Dufour et Jeanne Raison, éd. Flammarion)
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Le texte des sirènes accompagne la plongée du personnage principal dans une folie jusqu’au flash d’une jeune femme. Pendant cette courte séquence qui semble un souvenir en boîte de nuit, où on pourrait imaginer une musique très forte, j’ai choisi de prendre le contre-pied en arrêtant complètement la musique pour se concentrer sur les battements du cœur de l’homme. Dans la deuxième partie nocturne, le personnage a l’air plus apaisé, j’ai donc choisi une harmonie plus stable et la disparition des grincements métalliques. En écho avec le récit homérique, j’ai utilisé une lyre qui est l’instrument traditionnel grec dans l’Antiquité. "
Mathias Duranteau
« TRAIL OF LIGHT »
Participation à un concours international de musique à l’image
Berlin International Film Scoring Competition (BIFSC).

"La proposition de Mathias Duranteau a été appréciée pour ses bonnes connexions dramatiques et sa grande valeur de production. Un bon repérage tout au long du film lui a permis d'établir un lien dramatique avec les moments forts et l'utilisation de sections musicales moins denses permet à l'histoire du film de bien se dérouler. La ligne mélodique d'ouverture interprétée par une flûte traditionnelle amérindienne montre la capacité du compositeur à créer des motifs mélodiques qui se distinguent."
Extrait du retour du Jury (traduit de l’anglais)